Bilan de santé de la Pac
18 % des aides réorientées vers l’herbe et les secteurs fragiles
Céréaliers et éleveurs n’en pouvaient plus d’attendre. Depuis la signature de l’accord européen sur le bilan de santé de la Pac le 20 novembre, les premiers, tout juste sortis d’une campagne de commercialisation exceptionnelle, redoutaient une trop forte ponction de leurs aides au profit des seconds, qui depuis des mois clament leurs difficultés économiques. Le 23 novembre, Michel Barnier a mis fin aux conjectures en présentant les modalités de mise en œuvre du bilan de santé de la Pac. Il n’utilisera que deux outils de la boite ramenée de Bruxelles : les articles 68 et 63. A partir de 2010, plus d’un milliard d’aides du premier pilier seront ainsi redistribués pour promouvoir une agriculture plus « verte ». Si le ministre a donné les grandes orientations, des zones d’ombre persistent. Elles devront être levées par les groupes de travail. Accueillies avec joie par les éleveurs de moutons, les annonces n’ont pas fait le bonheur des éleveurs de bovins et encore moins celui des céréaliers… sonnés par l’addition.
Fin d’un suspens qui aura duré 3 mois : les très attendues modalités de mise en œuvre du bilan de santé de la Pac sont désormais connues. Michel Barnier les a dévoilées lors du Conseil supérieur d’orientation et de coordination de l’économie agricole et alimentaire (CSO) qui s’est tenu le 23 février après plusieurs changements de date. Rien ne pressait, pourtant. « Ce dont nous parlons ne s’applique pas pour 2009 et ne concernera que les aides attribuées à l’automne 2010 », a insisté Michel Barnier en conférence de presse à l’issue du CSO.