Biodiversité : l’agriculture au cœur de l’agenda mondial
Le récent rapport de l'IPBES relance la dynamique internationale autour de la lutte contre l’érosion de la biodiversité et désigne très clairement son principal responsable, à l’échelle mondiale : l’agriculture. La plateforme intergouvernementale surnommée le « Giec de la biodiversité » souligne d'abord la responsabilité de « l’expansion » mondiale de l’agriculture dans la disparition massive des espèces animales et végétales depuis les années soixante-dix. Mais l’«intensification» est également pointée du doigt. Un document « pour décideurs » préconise des modèles – encore larges – comme « l’agroécologie » et servira de base de négociations entre les Etats, en vue du sommet de Kunming, en Chine, qui aura lieu en décembre 2020. L’objectif de cette rencontre : renouveler les engagements des nations en matière de biodiversité, un sujet relativement mis de côté depuis une décennie dans les discussions internationales, au profit du réchauffement climatique.
Un million d’espèces menacées de disparition dans les prochaines décennies. Ce chiffre, alarmant, a fait le tour du monde après la publication d’un rapport d’une ampleur inédite, publié le 6 mai par l’IPBES, la plateforme de l’Onu chargée de l’expertise scientifique sur la biodiversité. Pendant trois ans, 150 experts ont analysé 15 000 publications scientifiques pour aboutir à un document de 18 000 pages, détaillant l’évolution et les causes de la disparition de la biodiversité dans le monde.
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