Aménagement du territoire
Ce que demandent les communes rurales
L’élargissement du portefeuille de Bruno Le Maire à l’aménagement du territoire peut être considéré comme un tournant pour cette dimension de la politique gouvernementale. En visite dans l’Allier le 25 novembre, Nicolas Sarkozy a vanté la vertu de cette innovation dans le cadre du nouveau gouvernement. « Pour la première fois un ministre aura une vision globale de la ruralité », plaidait-il. Une opinion contestée par plusieurs maires et élus, dont le député UMP, spécialiste du rural, Pierre Morel-a-L’Huissier (Lozère) et le président de l’Association des maires ruraux de France, Vanik Berberian. Dans une interview à Agra, et au moment où se déroulait le congrès des maires de France, ce maire d’une commune de 342 habitants (Gargilesse-Dampierre, Indre) exprime les principaux besoins des communes rurales françaises. Selon Vanik Berberian, les agriculteurs devenant bien souvent minoritaires dans les zones rurales, c’est une nouvelle politique qui doit être mise en œuvre. Une politique qui n’oppose pas le rural à l’urbain mais au contraire en définit les complémentarités.
Bruno Le Maire devient, en plus de ses précédentes attributions, ministre de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire. Quelle est votre réaction et que lui demandez vous ?
J’attends beaucoup et je crains qu’il ne soit pas en mesure d’apporter ce dont la France a besoin en matière d’aménagement du territoire. Ce n’est pas une question de personne. Les problèmes de l’agriculture sont tellement prégnants que cela risque de monopoliser l’essentiel de son énergie.