Réserve nationale
Désaccord autour du niveau de prélèvement initial
Plutôt prévenir que guérir. Moins on aura réglé l'attribution initiale des droits avant 2006, plus on se trouvera dans des situations compliquées au moment de l’application de la réforme de la Pac, avec des rétentions de droits de la part d’agriculteurs, et plus on aura besoin de faire appel à la réserve. Se pose donc la question : à quel niveau abonder la réserve nationale au départ ? Les discussions vont bon train : des désaccords manifestes se font jour entre filières, notamment entre celles qui détiennent le plus de droits et celles qui n’en ont pas et qui voudraient bénéficier de la réserve.
Si on avait voulu redistribuer les aides entre agriculteurs et entre filières, il aurait fallu faire le choix de la régionalisation dès le départ, comme c’est le cas en Allemagne, au Danemark et dans certaines régions de la Grande-Bretagne. La France ayant opté pour un recouplage des aides, suite à la forte demande de la profession agricole, s'est exclut logiquement de ce choix. En effet, le degré de découplage est différent selon les productions. Tenter de rétablir cette mutualisation en utilisant la réserve relève de la quadrature du cercle.