Rapport de l’IGF sur l’Anda
Développement agricole : le syndicalisme montré du doigt
Une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule. Après les récentes mises en examen dans l’affaire Unigrains, la FNSEA est épinglée avec les autres syndicats agricoles dans un rapport d’enquête de l’inspection générale des finances sur l’ex-Anda (Association nationale de développement agricole). Ce rapport datant de 1999, révélé par le quotidien Le Monde et dont Agra a eu connaissance, dresse un constat très critique sur l’utilisation des fonds du développement (plus de 800 millions de francs par an financés sous forme de taxes parafiscales prélevées sur l’ensemble des agriculteurs). Les dotations de l’Anda aux organismes bénéficiaires, dont l’ensemble des syndicats agricoles, s’apparentent selon le rapport « à des subventions de fonctionnement et non à des subventions destinées à financer des actions de développement ». Depuis ce rapport, le financement du syndicalisme agricole s’est clarifié non sans mal sous le ministère de Jean Glavany. Mais la question est à nouveau posée dans le cadre de la nouvelle agence Adar qui doit décider avant l’été si le syndicalisme peut répondre à des appels d’offre qui devrait concerner 10 % de son budget pour 2004.
Feue l’Anda, liquidée en janvier 2003 pour faire place à l’Adar (décret de création du 18 novembre 2003) fait encore parler d’elle. Le 11 février, Nicolas Jacquet, président de l’OPG à l’origine de la plainte à l’encontre d’Unigrains et de Sofiprotéol, espérait que les documents en possession du juge Pons suite à des perquisitions, à savoir le rapport de l’inspection des finances de 1999, le mettraient sur la piste de l’Anda. Il ne croyait si bien dire. Pour l’heure, le dossier Anda est revenu sur le devant de la scène médiatique.