Jean-Philippe Puig (Sofiprotéol)
« Développer une filière sur des critères qui ne soient pas uniquement financiers »
Jean-Philippe Puig, le nouveau directeur général de Sofiprotéol depuis le 24 avril, est persuadé que ce modèle d’institution d’investissement est le meilleur. « Stabilité de l’actionnariat, réinvestissement systématique des résultats : c’est ce qui permet, dit-il, d’avoir un groupe avec une vision à moyen et long terme pour développer une filière sur des critères qui ne soient pas uniquement financiers. » Le successeur de Philippe Tillous-Borde, l’homme qui a bâtit ce fonds industriel et financier de la filière oléoprotéagineuse et qui restera conseiller du président Xavier Beulin, a fait toute sa carrière au sein du groupe Pechiney. C’est un homme d’industrie mais aussi un habitué des négociations avec les politiques. Interview.
Comment décririez vous votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?
Je suis un chimiste de formation. Puis je suis entré très jeune chez Pechiney et dans la filière aluminium où j’ai passé 28 ans. J’y ai démarré dans la recherche avant que de rejoindre des unités opérationnelles ce qui m’a permis de devenir directeur d’usines, d’abord à Gardanne, l’usine historique du groupe, puis en Grèce, en Australie, où j’ai fait davantage de développement, de contrôle financier, de gestion d’entreprise.