Données numériques agricoles : une filière française en chantier
Au Salon de l’agriculture, la présence remarquée du géant allemand du numérique SAP concrétise l’intérêt jusqu’ici discret, mais croissant depuis trois à quatre ans, de certains géants du numérique pour les données numériques agricoles françaises. Cette « sortie du bois » intervient à un moment où émerge une filière française du traitement des données numériques agricoles. Pour la start-up The Green Data, cette filière se structure en quatre maillons : production/collecte, agrégation/commercialisation, transformation et intégration/distribution de solutions. La réglementation elle aussi émerge, avec l’application à partir de mai de la réglementation européenne sur les données personnelles, qui touchera les données agricoles. Une nouveauté importante qui ne réglera pas à elle seule le manque de transparence des acteurs entre eux, dénoncé notamment par le think tank Renaissance numérique.
Après plusieurs décennies d’acquisition dans les fermes, les données numériques agricoles aiguisent l’intérêt croissant de nombreuses entreprises, agricoles ou non, qui se proposent d’en extraire de la valeur, chacune à leur façon. Ces opérateurs créent de nouveaux services, tissent de nouveaux liens, dans ce que certains appellent déjà une filière française de traitement de données agricoles numériques.
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