Viticulture
Faire face à la concurrence internationale
L’Europe a arraché ses vignes pendant de longues années pour lutter contre la surproduction. Mais dans le même temps, de nombreux pays tiers ont créé des vignobles. La production mondiale est de nouveau largement excédentaire. La nouvelle OCM n’a pas pris en compte cette situation dont la France commence à sentir les effets. Les viticulteurs sont inquiets pour leur avenir mais veulent continuer à se battre pour leurs produits dont ils défendent la qualité. Les mutations du secteur devraient s’accélérer avec la crise qui se développe, poussant comme dans beaucoup de productions à l’agrandissement et à la spécialisation des exploitations.
Depuis la fin des années 70 et jusqu’au milieu des années 90, le vignoble mondial a perdu chaque année quelques milliers d’hectares, passant de plus de 10 millions d’ha à moins de 8 millions. Une baisse des surfaces surtout due à l’Europe qui, pour éviter la surproduction et accompagner une baisse de consommation, avait décidé d’arracher une partie de ses vignes. L’Union espérait qu’une fois parvenue à un ajustement entre l’offre et la demande, le spectre des crises s’évanouirait.