Le rapport Porry sur la crise porcine
" La concentration des groupements est la seule issue "
La durée exceptionnelle de la crise que traverse la production porcine doit conduire celle-ci à une réelle mutation. Le rapport présenté au ministère de l'Agriculture le 6 janvier par Jean Louis Porry, ingénieur du génie rural, des eaux et forêts, en dresse les grandes lignes. Plus que l’agrandissement des élevages, il préconise une forte concentration des groupements de producteurs de porc pour affronter efficacement la concurrence étrangère et la grande distribution. Le document plaide également pour une simplification des textes réglementaires liés à l’environnement, visant à une meilleure efficacité de ceux-ci et à leur application "sans faiblesse". Le marché du porc breton, dont les cotations sont déconnectées de la réalité des échanges, ne fera pas non plus l’économie d’une transformation. Le rapport appelle la création, en parallèle d’un mécanisme de cotation des pièces de découpe, plus représentative des transactions. Reste la question de la relance de la consommation de porc, qui doit passer par une "dé-banalisation" du produit. Les labels sont trop peu présents et les CCP (certificats de conformité produit) trop nombreux. Le rapporteur ne cache pas son intérêt pour la démarche VPF.
La production et surtout la transformation de porc sont appelés à se concentrer ou à disparaître, explique en substance le rapport présenté par Jean Louis Porry au ministre de l’Agriculture le 6 janvier. Sans remettre en cause le "succès notable" qu’a représenté le développement de la production porcine en France ces quarante dernières années, le document pointe les dérives d’un secteur "qui a trop longtemps négligé les contraintes environnementales".