Compétitivité agricole
La France, plus forte de ses terres que de son emploi
Le blé, la viande de bœuf et le vin : trois domaines dans lesquels la France a accentué son avance et sa part de marché depuis dix ans. Telle est la conclusion que l’on peut tirer des informations publiées dans un document publié par le ministère de l’Agriculture sur l’Europe agricole et la place qu’y tient l’Hexagone. Comparées à une étude similaire datant de dix ans, ces données sont éloquentes. Entre 1996 et 2006, la part de la France dans la production européenne des quinze pays membres (hors nouveaux membres) a progressé pour les céréales (de 29 % à 31 %), la viande de bœuf (27 % à 30 %) et le vin (47 % à 51 %). En revanche, elle a franchement baissé pour les légumes (16 % à 13 %), la volaille (29 % à 24 %) ; elle s’est effritée pour les fruits (17 % à 16 %) et le porc (13 % à 12 %) tout en restant stable (20 %) pour le lait.
En agriculture, la France serait plus forte de ses terres que de ses emplois. Sur dix ans, elle s’est plutôt renforcée sur les productions qui réclament de la surface, ce dont elle dispose plus que les autres pays européens : les grandes plaines céréalières, l’élevage extensif, la vigne qui couvre une grande part de territoire. Ainsi, entre 1996 et 2006, sa part de marché, en valeur de production, est passée de 29 % à 31 % pour les céréales, de 27 % à 30 % pour la viande de bœuf et de 47 % à 51 % pour le vin. Trois productions qui dépendent surtout de la surface disponible.
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