« L’affaiblissement des ruchers coïncide avec l’arrivée des systémiques »
Présente au congrès de l’Unaf, la société familiale Michaud (créée en 1920), première PME dans le secteur du miel, commercialise 10 000 tonnes par an, dont 30% à 40% sont produites en France. Ses deux marques les plus connues sont « Lune de miel » qui réalise 30% des parts de marché en grande distribution et « L’apiculteur » qui en réalise 15%. Environ 500 apiculteurs français vendent leur miel chaque année à la société Michaud dont un tiers sont des fournisseurs réguliers. L’entreprise, dont le siège est situé près de Pau (Gan, Pyrénées-Atlantiques) possède également sa propre exploitation de 5 500 ruches réparties pour moitié en Provence et dans le Sud-Ouest. Bernard Saubot, directeur du développement apicole et responsable des ruchers, confirme les observations souvent faites par les apiculteurs : l’affaiblissement des ruchers coïncide avec l’arrivée sur le marché des insecticides en enrobage de graines.
Vous possédez une exploitation apicole importante et vous êtes en contact avec 500 apiculteurs. Vous disposez donc d’un regard plus large sur ce qui se passe dans le secteur apicole que la majorité des apiculteurs. Partagez-vous leurs remarques au sujet de l’affaiblissement des colonies d’abeilles ?
Nous avons très rarement des empoisonnements massifs d’abeilles. Mais on observe un affaiblissement des colonies, une baisse de fertilité de la ruche et le niveau des récoltes chute. En 2004, la production moyenne est en dessous de celle des dernières années.