Accord avec la grande distribution
L’agriculture tire son épingle du jeu mais reste vigilante
La méthode Sarkozy à l’épreuve des pratiques de la grande distribution a payé. En l’espace de 15 jours, un accord sous forme d’engagement pour une baisse durable des prix de 2 % en moyenne sur les produits de marque des grands industriels a été trouvé. Cet effort se traduira « par une baisse des tarifs de marques de notoriété nationale et internationale (quelque 40 000 produits), apparaissant sur les factures et une diminution des marges arrières des distributeurs ». Cet accord a été signé par l’ensemble des intéressés, dont la profession agricole à l’exception de l’organisation des consommateurs UFC-Que Choisir. Les syndicats agricoles FNSEA et JA estiment avoir obtenu « de vraies avancées ». «
», se réjouit Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. «
», avance le président de la FNSEA. Jérôme Despey, président de JA, a obtenu du ministre de l’Économie un engagement par écrit (hors accord) visant à rendre obligatoire la publication des condamnations de la grande distribution pour des pratiques commerciales illicites. Mais la vigilance restait de mise. Ainsi, à la sortie de la réunion la coopération agricole s’interrogeait toujours sur l’ambiguïté des termes définissant les « grands industriels » et « les marques de notoriété nationale ». Les coopératives agricoles feraient-elles exception ? Difficile à croire. Rendez-vous est pris en novembre afin de faire un premier bilan.
« On a pris du retard », s’excusait Nicolas Sarkozy, ministre de l’Économie à l’issue de la table ronde sur la grande distribution du 17 juin qui a réuni une quarantaine de participants. « Mais on a eu plus de monde qui voulait signer cet accord que prévu ! » ironisait le ministre d’État alors que tout le monde s’accordait à dire que l’accord était loin d’être acquis encore quelques heures avant le début de la réunion. Mais finalement la méthode Sarkozy a payé en un temps record (15 jours).