Enquête
Le géant SOS lorgne sur l’agriculture
Géant associatif issu du médico-social, le groupe SOS (1 milliard d’euros de budget annuel) s’intéresse à l’agriculture et l’alimentation, y réalisant ces derniers mois quelques opérations remarquées de croissance externe. Après avoir racheté en 2016 l’association Fermes d’avenir (permaculture/agroécologie), le groupe a mis la main sur les 300 d’épiceries solidaires du réseau Andes en 2019, mais aussi sur un lycée agricole au printemps. Sa méthode : reprendre des structures « en difficulté ou en crise de croissance ». SOS projette ainsi de piloter une dizaine d’établissements scolaires de l’agriculture et du paysage. Le groupe travaille également depuis deux ans à la création d’un fonds de 50 millions d’euros pour financer en dettes des exploitations agricoles en agroécologie. Et il n’écarte pas l’idée de piloter des exploitations dans le cadre de projets d’insertion, lorgnant notamment sur les structures du réseau Jardins de Cocagne, qui occupent 7 % du marché français des fruits et légumes bio.
Prononcez SOS, comme le signal de détresse ! Depuis quelques mois, le géant associatif du secteur médico-social se fait un nom dans la filière agricole et alimentaire, par ses acquisitions et ses ambitions, dans la production, la transformation, la distribution et même l’enseignement.