Fièvre catarrhale
Le monde de l’élevage dans l’angoisse
Les quatre cas de fièvre catarrhale ovine découverts depuis le début du mois de septembre dans les Ardennes et le Nord de la France suscitent l’inquiétude du monde de l’élevage et de la viande. Quatorze départements voient déjà leur activité économique et leurs échanges commerciaux perturbés par les mesures sanitaires prises dans le périmètre de 150 km que constitue la zone de surveillance mise en place pour lutter contre la maladie « de la langue bleue ». Au-delà des difficultés rencontrées au sein de cette zone, les éleveurs de ruminants redoutent que le virus n’atteigne le grand bassin allaitant, menaçant à la fois la population ovine – très sensible à la maladie – et l’élevage de broutards qui verrait ses débouchés italiens et espagnols se fermer. Une hypothèse qui n’a rien de farfelue, admettent les scientifiques du CIRAD, mais qu’il convient de relativiser : « La France n’est pas en phase d’explosion épidémique », selon eux. Pour l’heure, les cas de fièvre catarrhale décelés chez les quatre bovins français n’ont eu aucun impact sur la consommation de viande bovine.
Un moucheron de 2 millimètres fait trembler les éleveurs français de ruminants depuis le 31 août, date de la découverte du premier cas de fièvre catarrhale ovine sur le territoire français. Depuis lors, trois autres cas ont été mis en évidence, tous dans les départements des Ardennes et du Nord, le dernier en date ayant été découvert le 5 septembre sur un taurillon à Tailly (Ardennes). Caractère commun à ces quatre cas ? Ils se sont tous déclarés à la frontière avec la Belgique ou à faible distance de celle-ci.