Commerce international
Le réveil agricole de la Chine
Moins médiatisée et moins stratégique que la visite de Hu Jintao à Washington, celle du vice-Premier ministre chinois, Hui Liangyu en Europe a, elle aussi, toute son importance. En charge des affaires rurales, ce haut dignitaire chinois est à la recherche d’accords bilatéraux et de modèles de développement agricole. Objectif : faire en sorte que les agriculteurs chinois puissent nourrir un pays à la croissance champignon : pas moins de 10 % de croissance par an, avec une population urbaine qui consacre 38 % de son budget à l’alimentation, les ruraux y consacrant près de 50 %. Bilan : la Chine est devenue la 4e région importatrice de produits agricoles du monde, derrière l’Union européenne, les États Unis et le Japon. Mais la Chine a d’autres projets : devenir aussi un grand opérateur agricole et agroalimentaire dans le monde.
Comment faire quand on a 20 % de la population mondiale mais seulement 10 % des terres agricoles ? Importer, forcément. De fait, après une longue attente pour ce qui devait sembler un paradis pour exportateurs de produits agricoles, la Chine s’est enfin réveillée ces deux dernières années. Les importations de produits agricoles viennent de doubler, atteignant 25 milliards de dollars en 2004 et 2005. Du soja (29 % du total), des huiles végétales (15 %), des céréales (5 %), du coton (17 %), telles sont les principales productions importées jusqu’à présent.
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