Maïs Bt
L’efficacité des zones refuges mise en cause par des chercheurs français
Des chercheurs de l’Inra de Montpellier (centre de biologie et de gestion des populations) et d’un laboratoire CNRS-Université de Toulouse ont publié le 30 mai un article dans la revue scientifique
remettant en cause partiellement l’efficacité des zones refuges des cultures de maïs transgénique, telles qu’elles sont mises en œuvre aux Etats-Unis et en discussion en Europe.
La stratégie dite « haute dose-refuge » (HDR) a pour but d’éviter ou de retarder les apparitions des résistances à la toxine Bt, en favorisant un brassage génétique entre les insectes résistants et les insectes sensibles, préservés dans les zones refuges situées à moins de 800 mètres de la parcelle de maïs Bt. Les chercheurs ont mis en évidence qu’une proportion non négligeable (jusqu’à 57 %) des femelles de pyrales nouvellement écloses s’accouplent à une échelle très locale, dans le champ même ou les bordures de champs dans lesquels elles émergent, avant de s’envoler.