Elections MSA
L’enjeu du vote : l’autonomie de la sécu agricole
Depuis le lundi 10 janvier, les 3 millions de ressortissants de la Mutualité sociale agricole (MSA) sont appelés à élire pas moins de 2 500 délégués cantonaux. Un vote crucial, qui intervient à un tournant majeur pour la sécurité sociale agricole. En effet, l’enjeu porte aussi et surtout sur l’autonomie et la spécificité du régime agricole face à deux facteurs qui pourraient compromettre cette indépendance : la réforme de l’assurance-maladie qui suscite, au sein de l’État, des tentatives de reprise en main des régimes spécifiques ; les difficultés financières dues à des recettes remises en question alors que les exploitants agricoles aspirent à une parité de prestations avec les autres catégories sociales. L’équipe de direction actuelle, la présidente Jeannette Gros en tête, mais aussi les syndicats appellent à une participation maximum pour que les agriculteurs, exploitants et salariés, manifestent leur attachement à une MSA dirigée par des élus et donc réputée attentive aux besoins du terrain. Le vote, par correspondance et organisé par la MSA seule, se déroule jusqu’au 25 janvier. Une organisation au point, semble-t-il, quoiqu’entachée par des candidatures CGT invalidées.
Demain, la MSA deviendra-t-elle un simple outil de gestion de la sécu des agriculteurs ou restera-t-elle une organisation également chargée de défendre les intérêts sociaux du monde paysan ? Tel est, en substance, le principal enjeu des élections à la MSA qui ont démarré le 10 janvier. De fait, ces élections se situent dans un contexte politique et financier qui pourrait durablement changer le rôle de la sécurité sociale agricole.