Charges
Les exploitations agricoles aux prises avec la facture pétrolière
Elle s’alourdit, la facture pétrolière. En 2006, les agriculteurs auront vécu toute l’année avec un prix de l’énergie quasiment équivalent à celui atteint fin 2005. C’est-à-dire en hausse de plus de 30 % par rapport au prix de 2004. C’est la conséquence d’un prix du baril de pétrole brut qui s’établit durablement au-dessus de 50 dollars. Les revenus de l’agriculture, que l’Insee devrait annoncer le 20 décembre en hausse, seront sans nul doute perturbés par le poids des produits qui dépendent du pétrole. Ils représentent plus de 15 % des charges de production. Selon les calculs de la FNSEA, une hausse de 1 % de leur prix confisquerait 0,6 % de progression du revenu agricole. Face à cela, les exploitants cherchent individuellement des parades tandis que la FNSEA et les Jeunes agriculteurs demandent à la solidarité nationale un « chèque énergie ».
Si certains agriculteurs envisagent de fournir une partie des carburants du pays, la plupart sont aux prises avec leur propre facture pétrolière. Et l’enjeu n’est pas mince. Depuis le quasi-doublement du prix du baril de dollar, les exploitants ont dû apprendre à vivre avec une hausse durablement installée du prix de l’énergie. C’en est fini de la stabilité du début de la décennie. Selon les données de l’Insee, leur facture énergétique a progressé de 30 % entre 2004 et fin 2006. Une première hausse était intervenue fin 2004, la deuxième se manifestant fin 2005.