Matières premières
Les marchés mondiaux se ressaisissent
Sur la plupart des marchés agricoles de la planète, des signes de reprise des cours apparaissent. Timides pour les grandes cultures, plus francs sur les produits laitiers, ils ne se répercutent pas encore nettement sur les prix payés aux producteurs français. Et on ne sait si la reprise sera durable. Mais ces signes montrent que, avec retard sur les matières premières industrielles, les productions agricoles bénéficient enfin, d’une relative reprise de la consommation. Pour autant, tous les experts sont persuadés que cette embellie est encore fragile. Des risques de rechute sont possibles ou tout au moins un plafonnement des cours. D’autant que bon nombre de marchés dépendent encore de la croissance asiatique en général, et chinoise en particulier.
A long terme, n’importe quel économiste le dira : les cours des graines de céréales et d’oléagineux devraient remonter, sous l’effet de l’augmentation de la population mondiale mais également des besoins accrus en énergie. A court terme, les prévisions sont nettement moins simples. Depuis la mi-mars, les cours du blé se reprennent sur le port de Rouen. D’à peine 110 euros/t, ils frôlent désormais les 130 euros/t. Si cette hausse s’explique en partie par la baisse de l’euro par rapport au dollar, elle est également due à un réajustement des stocks mondiaux.