Grippe aviaire
L’Europe est sur ses gardes
La grippe aviaire, qui a déjà provoqué plusieurs dizaines de décès en Asie du Sud-Est, se rapproche de l’Europe. Elle a été décelée en Russie et au Kazakhstan, notamment sous sa forme transmissible à l’homme. A la veille des migrations d’oiseaux sauvages venus de Russie et d’Asie, les pays riverains veulent se protéger. Profondément traumatisés par l’épidémie de 2003 qui avait entraîné l’abattage de 25 millions de volailles, les Pays-Bas ont décidé de faire enfermer toutes leurs volailles depuis le 22 août. Mais la Commission européenne se veut rassurante et n’entend pas « céder à l’alarmisme ». Un porte-parole indiquait que « les risques d’expansion à l’Union européenne étaient faibles ». Tandis que les experts vétérinaires de l’UE se réunissaient le 25 août autour de cette question, le président Jacques Chirac demandait au gouvernement « d’appliquer pleinement le principe de précaution », afin que chaque Français « soit protégé ou puisse être soigné en cas d’apparition de la maladie ». Dans le même temps, le gouvernement français jugeait le risque de contamination aux élevages français « faible ». De son côté, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) estimait le 25 août que les risques de contamination étaient faibles pour les poulets et modérés pour les canards. La vaccination de ces derniers peut par ailleurs être envisagée, selon elle.
Il ne faut pas la prendre à la légère ! Après avoir provoqué des dizaines de morts chez les humains et provoqué une hécatombe chez les volailles en Asie du Sud-Est, la grippe aviaire est maintenant présente en Russie c’est-à-dire aux portes de l’Europe. Fin juillet, les autorités russes admettaient la présence sur leur territoire du virus H5N1, la variété transmissible à l’homme. Aussitôt, l’abattage de toutes les volailles de 13 localités frappées en Sibérie était décidé.