Aides Pac
L’outre-mer et l’industrie agroalimentaire en tête de peloton
Entamée en 2005, la longue marche vers la transparence des aides s’achève. Depuis le 30 avril, les Etats membres ont obligation de publier sur internet les bénéficiaires des aides de la Pac. La transparence concerne désormais tous les soutiens, pas seulement ceux du second pilier qui ne représentent qu’un peu plus de 10 % des aides versées par Bruxelles. Le site ouvert par le ministère de l’Agriculture fait la chasse aux idées reçues. Non, ce ne sont pas les exploitants qui touchent le plus d’aides. La palme revient à l’industriel de la volaille Doux. Et parmi les agriculteurs, les riziculteurs du sud de la France ne sont pas les mieux servis, contrairement à ce qu’avait laissé entendre un classement diffusé en 2006. Car les gains des plantations tropicales des départements d’outre-mer dépassent largement ceux des exploitations métropolitaines. Le site du ministère permet néanmoins de confirmer que oui, la manne est très inégale. Si un peu plus de 2 500 fermes reçoivent plus de 120 000 euros d’aides, 30 % des agriculteurs perçoivent moins de 5 000 euros.
Vous rêvez depuis toujours de savoir combien d’aides Pac touche votre voisin ? Depuis le 30 avril, ce rêve peut devenir réalité. Le ministère de l’Agriculture a mis en ligne sur le site www. telepac. fr les informations concernant les 508 000 bénéficiaires des aides. « Les gens ont le droit de savoir comment leur argent est dépensé », a affirmé Mariann Fischer Boel, commissaire européenne à l’agriculture, dans un communiqué diffusé le 1er mai. Bruxelles a rendu obligatoire la transparence des aides via un règlement paru le 18 mars 2008 au Journal officiel européen.
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