Aide alimentaire
L’UE recherche une majorité qualifiée pour maintenir les programmes
Malgré les efforts déployés par Dacian Ciolos, le commissaire à l’agriculture, les ministres européens de l’Agriculture ne sont pas parvenus à s’entendre le 20 septembre à Bruxelles sur la poursuite du programme d’aide alimentaire pour 2012 et 2013 en faveur des Européens les plus démunis. La Pologne, qui assure la présidence de l’UE, entend remettre ce dossier sur la table lors du prochain Conseil agricole. Le temps est désormais compté pour rechercher une hypothétique majorité qualifiée sans laquelle il ne sera pas possible de maintenir cette mesure au cours des deux prochaines années. La République tchèque jouera probablement un rôle central dans les futures tractations car son simple ralliement à la position majoritaire permettrait de débloquer la situation. En revanche, en cas de nouvel échec, l’enveloppe financière de 500 millions d’euros par an devrait être réduite à quelque 113 millions d’euros l’an prochain et sans doute à presque rien en 2013.
Alors qu’une grande majorité de pays ont fait valoir la nécessité de poursuivre ces distributions gratuites à un moment où l’Europe traverse une des plus graves crises économiques de ces dernières décennies, six Etats membres se sont une nouvelle fois retranchés derrière l’arrêt de la Cour de justice européenne rendu en avril 2011 pour refuser le maintien de ce régime de soutien en faveur des banques alimentaires. Il s’agit du Royaume-Uni, de la Suède, du Danemark, des Pays-Bas et de l’Allemagne.