L'usage des données agricoles doit faire l'objet de contrats, prévient Renaissance numérique
Après son rapport sur « les défis de l’agriculture connectée » en 2015, le think tank Renaissance numérique livre, au moment du Salon de l’agriculture, une nouvelle expertise sur le cadre juridique qui régit les données agricoles. Selon les deux auteurs, les avocats Marine Pouyat et Étienne Drouard, les agriculteurs doivent contractualiser l’usage qui est fait des données extraites de leur activité. Et ce dans l’intérêt de toute la filière, nous explique Étienne Drouard.
Vous êtes administrateur de Renaissance numérique et par ailleurs avocat, spécialiste de l’informatique et les traces informatiques. Pourquoi vous êtes-vous intéressé à l’agriculture ?
L’agriculture est un domaine qui connaît une forte automatisation, avec des enjeux de société, de santé publique et des rapports de force atypiques. C’est un domaine qui ne ressemble à aucun autre secteur, mais où l’on retrouve des phénomènes d’aveuglement comparables dans d’autres secteurs : cet aveuglement qui consiste à dire que quelque chose qui n’a pas de prix n’existe pas.