Marché du blé : ce que l’invasion russe a changé
Séisme logistique en Ukraine, chambardement des flux de blé mondiaux, substitutions entre céréales, changements de pratiques financières… Plus d’un an et demi après, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe n’en finit plus de bousculer le marché mondial du blé. Agra Presse retrace ces mois qui ont vu passer la tonne de blé tendre de 276 euros à 437 euros, avant redescendre sous les 230 euros. Malgré les sanctions, la frilosité des agents économiques aux prémices de la guerre, la Russie tire son épingle du jeu, en offrant des prix bas et des facilités de paiement, notamment à l’Égypte, plus gros importateur de blé tendre au monde. Désormais, les Russes lorgnent en direction de l’Algérie et du Maroc, chasses gardées de la France. De quoi inquiéter les céréaliers français qui espèrent l’intervention de l’État.
Grise mine chez les céréaliers. Plus d’un an et demi après la guerre en Ukraine, les cours du blé tendre sont revenus à leur point de départ. Une tonne de cette céréale s’échange pour environ 227 €. Dans la plaine céréalière, il est déjà loin le printemps 2022, quand la tonne de blé tendre avait atteint 437 €. Retour à la case départ ? Pas complètement : derrière les cours, beaucoup de mouvements. En quelques mois, la guerre en Ukraine a chamboulé le marché mondial du blé.