Ministère de l’Agriculture
Michel Barnier ne veut pas d’« une France de fermes géantes à l’américaine »
Vingt-quatre heures après sa prise de fonction, le nouveau ministre de l’Agriculture, Michel Barnier a pris tout son temps pour donner sa vision de l’agriculture, le 21 juin, aux Jeunes agriculteurs réunis en congrès à Epinal. Ne boudant pas son plaisir à l’occasion de sa première prestation publique sur l’agriculture, il a exposé à 600 agriculteurs ses « idéaux » qui tiennent en trois mots : « responsabilité, efficacité et équilibre ». Résolument volontariste, ouvert au dialogue, il souhaite défendre « une agriculture qui trouve toute sa place au cœur de la société. ». « L’agriculture n’est pas seulement une question agricole mais de société », a-t-il résumé. Il ne veut pas « une France de fermes géantes à l’américaine ». Il compte se lancer dans la bataille de l’OMC, du bilan de santé de la PAC qu’il faut « rénover » mais aussi dans celle de la réconciliation de l’agriculture avec la société. Preuve en est l’importance qu’il porte au défi environnemental, enjeu d’ailleurs développé par les Jeunes agriculteurs lors de leur congrès. Il ne le cache pas : il se sent en phase et en harmonie, constate « beaucoup de convergences » avec ce que défendent les JA dans leur 41
rapport. N’hésitant pas à flatter son auditoire notamment sur la valeur travail ou le poids économique de l’agriculture, il s’est aussi montré ferme dans ses convictions voulant faire partager « les vraies difficultés budgétaires » du ministère dont il a la charge. Cet exercice de franchise a visiblement séduit les intéressés. Reste à passer du discours aux actes.
Pour son baptême du feu devant plus de 600 Jeunes agriculteurs réunis en congrès, le nouveau ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, a réussi son examen de passage lors de sa première intervention le 21 juin à Epinal. Il a profité de sa première prise de parole, 24 heures après son arrivée au ministère, pour exposer « ses idéaux ». « Ils tiennent en trois mots : responsabilité, efficacité et équilibre », a-t-il expliqué en citant… Jaures ! : « Il faut aller vers l’idéal en passant le réel ».