Exploitation
Michel Griffon : « Près de 20 % des agriculteurs sur la voie de l’écologiquement intensif »
L’agriculture écologiquement intensive est en route, affirme Michel Griffon. Près de 20 % des agriculteurs seraient en phase de transition vers ces technologies. Aujourd’hui conseiller scientifique auprès du directeur général à l’Agence nationale de la recherche, ce scientifique constate aujourd’hui que cette forme d’agriculture, qui veut réconcilier une recherche de compétitivité avec l’écologie, a pris racine. Poussée par les obligations réglementaires d’une part, mais aussi cultivée sur le terrain par les agriculteurs volontaires eux-mêmes, l’agriculture écologiquement intensive est également intégrée par les organisations agricoles, la recherche et la politique. Entretien.
Agrapresse : Vous avez lancé la notion d’agriculture écologiquement intensive ou AEI il y a quelques années. Ce concept s’est-il développé en France ?
Michel Griffon : La maîtrise des pratiques d’agriculture écologiquement intensive est difficile. Elle se fait par transition, entre les agricultures conventionnelle, économes en intrants, puis les techniques cultures simplifiées puis le semis direct. Or, cette trajectoire est en train de s’opérer en France, notamment en grandes cultures. Tout n’est pas au point.