Analyse
Municipales : une influence grandissante sur l’agriculture
Poussées par plusieurs évolutions réglementaires (lois Maptam, Notre, Laaf, Transition énergétique) et la multiplication des initiatives de relocalisation de l’alimentation ou de protection du foncier agricole, les élections municipales de mars prochain revêtent une dimension agricole plus affirmée qu’il y a cinq ans. Symbole de cette effervescence, le succès des Projets alimentaires territoriaux (PAT) créés en octobre 2014. On en compterait près de 200, principalement portés par les intercommunalités. Au-delà de ces initiatives volontaires, la loi pousse plus clairement les communes à s’intéresser à l’agriculture. Depuis cinq ans, les communes ont vu apparaitre des objectifs d’approvisionnement de leurs cantines, et doivent désormais travailler sur la prévention des inondations, la protection des milieux aquatiques et de la qualité de l’air.
Si les ambitions des politiques agricoles de grande échelle, celle de l’Union européenne ou de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), semblent stagner – voire entrer en catalepsie pour la seconde – c’est peut-être au profit des plus petits échelons, où l’effervescence semble de mise en matière d’agriculture et d’alimentation.
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