Environnement
Nicolas Sarkozy veut mettre du pragmatisme dans le Grenelle
Pour son passage attendu sur le Salon de l’agriculture, Nicolas Sarkozy a réservé une surprise aux agriculteurs en annonçant une adaptation du Grenelle de l’environnement aux réalités de l’agriculture. Vrai changement de cap ou simple déclaration électoraliste juste avant les élections régionales ? Seul l’avenir le dira. Mais il semble bien que le ministère de l’Agriculture ait repris de l’influence sur les dossiers environnementaux. Le chef de l’État demande que cette nouvelle méthode repose sur trois axes : « Une analyse comparée avec ce qui se fait en Europe, une étude d’impact économique et social et un chiffrage du bénéfice attendu pour la société ». Aux ministères du développement durable et de l’Agriculture de mettre en place les modalités pratiques. Un groupe de travail regroupant des membres des deux administrations devrait rapidement examiner les problèmes concrets posés par les mesures issues du Grenelle et établir une méthode interministérielle d’évaluation. Les professionnels espèrent bien pouvoir rediscuter de mesures comme les retraits de produits phytosanitaires, les trames vertes et bleues, les éléments topographiques du paysage ou encore la généralisation des couverts végétaux en hiver sans pour autant remettre en cause les objectifs fixés.
«Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement. Parce que là aussi, cela commence à bien faire ». Avec cette phrase prononcée à l’occasion de sa visite du Salon de l’agriculture, samedi 6 mars, Nicolas Sarkozy s’est attiré les foudres des écologistes qui l’accusent de remettre en cause le Grenelle de l’environnement. Une chose est sûre, en ce qui concerne les questions des contraintes environnementales, le monde agricole a obtenu des gages de Nicolas Sarkozy.