Sécheresse 2022: ravages et mauvais présages
Prairies, maïs, pommes de terre. Des premières estimations de récolte sont tombées cette semaine, qui intègrent les folles journées d’août, entre canicules, sécheresse et orages, selon les territoires. Elles donnent une première mesure de l’ampleur des dégâts. La pousse des prairies recule de près d’un tiers par rapport à la moyenne des trente dernières années. Le maïs et la pomme de terre chutent à des rendements jamais vus depuis vingt ans. Même si la saison de pâturage n’est pas encore terminée – elle aura besoin d’un hiver doux, tardif –, les éleveurs de ruminants estiment déjà les dégâts entre 2 milliards et 4 milliards d’euros en intégrant des prix des fourrages très élevés cette année. Un chiffre qui dessine un épisode comparable à 2003. La situation est d’autant plus inquiétante que ces températures devraient devenir la norme d’ici 2050, quels que soient les efforts mondiaux d’atténuation des gaz à effets de serre.
Bienvenus dans le futur ! C’est le message envoyé par Météo France, qui dressait le 30 août un premier bilan de cet été tout à la fois exceptionnel au regard du passé, et normal selon les prévisions des prochaines décennies. À 2,3°C au-dessus des normales de la période 1991-2020, l’été 2022 s’installe à la deuxième place des étés (juin-juillet-août en météorologie) les plus chauds en France métropolitaine depuis le début des mesures en 1900.