Sénatoriales : résultats et enjeux agricoles du scrutin

Les grands électeurs ont renouvelé, le 24 septembre, la moitié des sièges du Sénat, une instance qui a regagné en puissance depuis les élections législatives de 2022, et où les agriculteurs sont traditionnellement mieux représentés qu’à l’Assemblée. Les élections ont permis à cinq agriculteurs ou anciens agriculteurs, candidats sortants, d'être réélus: Laurent Duplomb (LR, Haute-Loire), Jean-Claude Tissot (PS, Loire), Olivier Jacquin (PS, Meurthe et Moselle), Bruno Sido (LR, Haute-Marne), Franck Menonville (UDI, Meuse) et Pierre Cuypers (LR, Seine-et-Marne). Un seul agriculteur fait son entrée pour la première fois dans la chambre haute: il s'agit de Vincent Louault (divers centre), qui prend la suite de son père Pierre Louaut (UDI) en Indre-et-Loire. Au total, avec trois agriculteurs sortants qui ne se représentaient pas, les élections voient le nombre d'agriculteurs reculer de deux sièges au Sénat. (article mis à jour après le résultat des élections)
Renouvelant le Sénat de moitié tous les trois ans par un collège de 160 000 grands électeurs, en majorité élus municipaux, les élections sénatoriales sont le plus stable de nos scrutins, favorisant les plus anciens partis, dont l’implantation territoriale est achevée. À première vue, rien de très palpitant : elles ne ménagent généralement pas de grand suspense ; en raison du fonctionnement du scrutin, la chambre haute a toujours été présidée par la droite, à l’exception des mandats de Gaston Monnerville (1958-1968) et de Jean-Pierre Bel (2011-2014).