Emploi agricole
« Stop » aux distorsions de concurrence
Le textile chinois en a fait l’actualité ces derniers mois. Les distorsions de concurrence sont une réalité économique pour de nombreux secteurs de production, menaçant dans bien des cas la pérennité des emplois. L’agriculture française n’échappe pas à la règle : la main d’œuvre agricole coûte plus cher en France que dans de nombreux pays européens. A qui la faute ? Aux Etats membres qui ne jouent pas le jeu, notamment dans la lutte contre travail au noir, répond un rapport remis le 6 juillet au gouvernement par le député UMP Jacques Le Guen (Finistère). Le parlementaire appelle à la création d’un observatoire européen des distorsions de concurrence permettant de dénoncer les abus. Il suggère également de faciliter l’emploi saisonnier pour faire face à la pénurie de main d’œuvre agricole en France, estimée à 100 000 postes. La libre-circulation des travailleurs originaires des nouveaux pays ayant adhéré à l’UE est jugée souhaitable.
Sécurité sanitaire, législation sociale, bien-être animal, contraintes environnementales… Il y a longtemps que les distorsions de concurrence font partie du paysage économique des filières agricoles françaises. Et il n’est pas besoin d’aller loin pour s’en rendre compte. Franchir les Alpes ou le Rhin suffit, si l’on regarde – par exemple – le coût du travail chez nos voisins européens. Alors que la France affiche un coût horaire de la main d’œuvre de 26,90 euros, l’Espagne et l’Italie se contentent respectivement de 13,6 et 20 euros.