Confédération paysanne
Un congrès de mobilisation syndicale et de maturité politique
Bruno Le Maire a certainement été le premier surpris. Sa venue au congrès de la Confédération, qui constitue une première pour un ministre de droite, s’est bien déroulée. Il s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les 300 congressistes présents pendant plus d’une heure. Les syndicalistes qui l’ont interpellé ont été particulièrement incisifs dans leur questionnement, tout en respectant les formes. Le ministre, s’il n’a rien lâché sur le fond, n’a pas hésité pas à dire que sur certains sujets, « la Confédération paysanne l’avait fait évoluer ». Ce congrès électif, dernier du genre avant les élections aux chambres d’agriculture 2013, a été l’occasion pour la Confédération paysanne d’appeler à la mobilisation des troupes autour de « 10 mesures pour sauver et installer les paysans ». Le nouveau comité national a été élu. Le 11 mai, cela sera le tour du secrétariat national. Philippe Collin, le porte-parole, briguera un nouveau mandat.
«Excusez nous d’être un peu gauche, mais à la Confédération paysanne, on n’a pas l’habitude d’accueillir un ministre ! ». Cette boutade a été lancée par Philippe Meynier, secrétaire national, lors du congrès du syndicat minoritaire, classé à gauche sur l’échiquier politique, qui accueillait pour la première fois un ministre de droite. Depuis 10 ans, aucun ministre n’a participé au congrès de la Confédération paysanne, a souligné Bruno Le Maire. Ce temps est aujourd’hui révolu. Bruno Le Maire a franchi le pas.