Syndicalisme
Un congrès sans vague
Mer calme du côté de Saint-Malo pour le 65e congrès de la FNSEA qui s’est déroulé du 29 au 31 mars, premier du genre pour le président Xavier Beulin, élu en décembre. Evidemment le renouvellement des administrateurs a fait l’objet d’âpres discussions pour certaines régions notamment en Bourgogne-Franche Comté et dans le Sud Ouest. Des événements qui n’ont en rien perturbé le déroulement d’un congrès studieux, dont l’objectif était de rassembler et d’adopter un rapport d’orientation en forme de programme pour les élections aux chambres d’agriculture en janvier 2013. Contre toute attente, c’est le ministre Bruno Le Maire qui a mis de l’ambiance et s’est livré pendant plus d’une heure à un véritable show, le 30 mars. La contractualisation dans le lait qui est devenue effective le soir de la clôture n’a pas fait l’objet de mise en garde syndicale à l’encontre de ceux qui ont l’obligation de proposer des contrats, à savoir les industriels. Xavier Beulin, prudent, a plaidé pour la co-responsabilité des acteurs afin d’aboutir à un accord « gagnant-gagnant ». Pas certain que cela suffise à rassurer les adhérents et à mettre les différents acteurs devant leur responsabilité.
«On ne fera plus du syndicalisme dogmatique (...). Nos revendications ne sont pas excessives », a déclaré Xavier Beulin, le président de la FNSEA, le 31 mars à l’issue de son intervention de clôture du 65e congrès du syndicat qui s’est déroulé à Saint-Malo sur les terres de Jean-Michel Lemétayer. Ces paroles sonnent comme une rupture avec le style du précédent leader de la FNSEA. Jean-Michel Lemétayer, qui a toujours défendu un syndicalisme responsable, était volontiers frondeur et revendicatif.