Négociations de l’OMC
Une analyse américaine prend le contre-pied de la position des Etats-Unis
Flou artistique de Peter Mandelson, méfiance de Paris à l’égard du négociateur de l’UE, velléités de l’Allemagne, à la présidence de l’Union Européenne de sceller un accord pendant son mandat, pattentisme de Washington : les ingrédients habituels étaient réunis pour une éventuelle reprise du cycle de Doha, sujet abordé au niveau ministériel en marge du Forum économique mondial de Davos. En réaction, la France est à nouveau sur ses gardes et la FNSEA « inquiète ». En toile de fond, une étude privée américaine – étayée et très éloignée du discours officiel – explique que les Etats-Unis se sont piégés eux-mêmes à l’OMC en proposant une réduction quasi-symbolique de leurs subventions agricoles tout en réclamant une ouverture exagérée des marchés de leurs partenaires commerciaux. Selon cette analyse, l’administration Bush a grandement intérêt à revoir son offre en même temps que l’inéquitable Farm Bill.
« Au cours des dernières semaines, la musique de fond a changé. On parle d’une nouvelle impulsion pour un compromis» à l’OMC, a constaté Mariann Fischer Boel le 18 janvier à Berlin où se déroulait la « Semaine verte ». « Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour y parvenir. L’UE a montré de la flexibilité, mais il y a des limites.
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