Une moisson compliquée par la pluie
Après avoir vécu une série de récoltes précoces, les céréaliers trouvent le temps long cette année. Et surtout trop maussade. Les pluies en fin de cycle ont pu nuire au rendement. Mais globalement, les volumes sont au rendez-vous, à l’exception notable du pois. C’est davantage la qualité qui inquiète. À force d’interrompre la moisson, les épisodes pluvieux dégradent l’état des cultures. Beaucoup de blé tendre reste à faucher et la menace vient notamment d’une germination sur pied. Le phénomène semble moins marquant pour les orges d’hiver, qui voient une année plutôt satisfaisante. Longtemps mal en point, le colza offre finalement de bonnes surprises.
« Cette moisson restera gravée dans les annales », souligne François Berson, directeur de la collecte chez Soufflet, dans une vidéo diffusée sur internet. La pluie, tout au long de la semaine du 12 juillet, a bloqué les chantiers « partout en France », indique le négociant, dont la zone d’activité forme un large croissant de Rouen à Metz. Ensuite, Soufflet a connu « trois jours énormes » à 150 000 tonnes/jour de collecte, un record.