« Une nouvelle ligne de partage entre le manuel et la robotique »
Expert français du machinisme et de la robotique agricole, ancien professeur à Bordeaux Science Agri (ex-Enita), Gilbert Grenier retrace pour Agra Presse l’histoire de la robotisation de l’agriculture. Très avancée dans les milieux confinés, elle reste en développement en plein champ. La robotique française est bien placée dans le désherbage des légumes, grâce notamment à la filière bio. Il ne faudra pas « tout demander » à la robotique, prévient le jeune retraité, qui plaide pour une « nouvelle ligne de partage entre le manuel et la robotique ».
Il existe des robots dans les usines automobiles depuis les années soixante-dix/quatre-vingt. Pourquoi est-ce que cela arrive aussi tard en agriculture ?
C’est à la fois un problème de type de travail et de conditions de travail. Beaucoup de travaux sont réalisés en extérieur, soumis aux conditions météo et à des problématiques de localisation. L’autre problème est l’intermittence des travaux, avec de nombreuses interventions qui ne sont réalisées qu’une seule fois dans l’année. C’est un contexte très défavorable par rapport à l’industrie.