Surfaces, population
Une nouvelle mutation pour l’agriculture française
Alors que la politique agricole est à l'aube d'un nouveau changement, les structures du territoire et de la population agricole sont elles aussi sur la voie d'une rapide évolution. C'est ce que viennent de montrer deux analyses portant, l'une sur les sols et l'autre sur la sociologie des populations. Du côté des surfaces, l’artificialisation des sols agricoles se poursuit pour atteindre 9% du territoire français en 2009. Pire, elle s’accélère. C’est l’équivalent d’un département français qui disparaît tous les 7 ans, selon la dernière étude du Service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture. La population agricole est, elle aussi, en profonde mutation. En témoigne l'ouvrage réalisé par une équipe de sociologues et de politiques, dirigée notamment par Bertrand Hervieu et François Purseigle, Les mondes agricoles en politique ». Il montre les conséquences multiples d'une population dont le caractère minoritaire et plus que jamais diversifié n'empêche pas d'être au cœur d'enjeux sociétaux fondamentaux.
Voilà des années que l’agriculture française s’inquiète de la disparition de ces terres au profit des infrastructures ou de l’habitat. Les chiffres de l’année 2009 ne vont pas rassurer les agriculteurs. La dernière étude menée par le Service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture, publiée le 21 juillet, confirme la tendance : l’artificialisation des terres aurait encore progressé pour atteindre 9% du territoire français. Et cette avancée des sols artificialisés s’accélère.