Orientations de Inra et du Cirad
Une recherche trop proche de l’actualité
D’un organisme de recherche à l’autre, les problèmes peuvent être légèrement différents. Si l’Inra est un EPST (Etablissement public scientifique et technique), le Cirad est, quant à lui, un Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial). Une autre grande différence entre ces deux organismes : l’un travaille uniquement en métropole et l’autre dans les territoires outre-mer et dans les pays en développement. Des chercheurs de l’Inra craignent que les orientations de la direction conduisent à une recherche trop collée à l’actualité. Les chercheurs du Cirad ressentent, quant à eux, un écart énorme entre le discours politique d’aide aux pays du Sud, qui devrait être géré sur le long terme et la situation concrète, qui se traduit par tout l’opposé.
Jean-Louis Durand, chercheur à l’institut des sciences fourragères à Lusignan, fait une constat amère : «P lus on parle de veille technologique, moins on en fait». Certains chercheurs ont le sentiment qu’à l’Inra, on s’oriente trop vers des grands thèmes de recherche à la mode (par exemple alimentation, environnement, sécurité alimentaire) et que la recherche fondamentale sur un grand nombre d’autres sujets «agronomiques» sont totalement abandonnés.