Premier pilier de la Pac
Vers plus d’écologie dans les aides économiques
Lors du Conseil agricole informel le 21 septembre à La Hulpe dans les environs de Bruxelles, les ministres de l’Agriculture de l’UE ont évoqué dans les grandes lignes les objectifs à assigner à la Pac au-delà de 2013. Selon des informations recueillies en marge de cette rencontre, Dacian Ciolos a l’intention de proposer aux Vingt-sept le 17 novembre de faire dépendre en partie le niveau des aides directes en fonction d’engagements écologiques que prendra chaque agriculteur. Devant les ministres, le commissaire à l’agriculture a parlé « d’incitations renforcées pour une production durable ». Si le premier pilier de la Pac doit contribuer au soutien des revenus, a-t-il encore indiqué, il doit aussi tendre vers une meilleure gestion naturelle et écologique de l’agriculture et prendre aussi en compte la gestion des territoires. Jugée positive par Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture, qui s’est dit « favorable au verdissement du premier pilier de la Pac », cette orientation est vivement dénoncée par les organisations professionnelles agricoles de l’UE (Copa)
Pour Padraig Walshe, président du Copa, l’orientation que s’apprête à prendre Bruxelles est inquiétante. Devant les Vingt-sept à La Hulpe, il a mis en garde contre un remodelage en profondeur du premier pilier de la Pac pour lui donner « un accent plus environnemental ».