Vin : des voix en faveur de conversions graduelles au bio
Les ténors de la filière viticole française ont demandé à plusieurs reprises ces dernières semaines au gouvernement la possibilité pour les viticulteurs d’opérer des conversions graduelles de l’exploitation viticole au bio. La mixité bio/conventionnel sur une même exploitation existe mais à condition par exemple de séparer juridiquement l’exploitation en deux sociétés. Une formule que ces professionnels estiment trop rigide, mais que défend notamment la Fnab ou les vignerons indépendants, qui mettent en avant des risques de fraudes ou de contaminations.
« Si l’on veut emmener vers le bio un grand nombre d’acteurs de la filière viticole (viticulteurs et les négociants), il faut qu’ils puissent apprendre en marchant : mener leur conversion progressivement : d’abord 10 % de leur entreprise, puis 20 %, 30 % », estime Jean-Marie Barillère, président du Comité national des interprofessions viticoles (Cniv).