Algues vertes : les cadeaux de la Loire
Comme son voisin breton, le littoral des Pays de la Loire et de Charente-Maritime connaît chaque année des échouages d’algues vertes. Observé depuis les années soixante-dix, le phénomène paraît relativement stabilisé – quoique très variable –, mais il a pris récemment une nouvelle tournure. Le maire d’une petite commune balnéaire a alerté cet automne sur le coût des ramassages et brandit la menace d’une fermeture des plages – 200 hectares de littoral sont concernés sur l’ensemble de la région. Et une sénatrice demande au gouvernement des soutiens publics pour endiguer le phénomène. Comme en Bretagne, le dossier est difficile à porter compte tenu du risque de mauvaise publicité, d’autant que des zones touristiques importantes comme Noirmoutier ou La Baule sont concernées. Alors que le 7e programme d'action Nitrates doit être décliné dans chaque région, l’affaire est potentiellement de grande ampleur pour le secteur agricole, car ces échouages proviennent majoritairement de la Loire. Le bassin versant du plus long fleuve français couvre un cinquième du territoire.
C’est le maire d’une petite commune de la presqu’île guérandaise qui a tiré la sonnette d’alarme, en octobre dernier. Dans les colonnes du quotidien régional Ouest France, le maire d’Assérac (1 800 habitants) s’insurge : « Les algues vertes sont là, mais pas l’État ! » Joseph David évoque des coûts annuels de ramassage, de convoyage et de traitement de 20 000 euros à 40 000 euros.