L'OMC à Cancun
Cinq jours pour concilier les agricultures mondiales
Mercredi 10 septembre, dans une station balnéaire réputée du Mexique, Cancun, 146 délégations ont commencé à travailler sur les grands dossiers du commerce international. Objectif : relancer le processus de négociation pour la libéralisation du commerce et la fixation de nouvelles règles du jeu. L’agriculture, l’industrie, les services... tous les aspects de la vie économique mondiale sont concernés. Un événement qui concerne l’avenir du monde agricole sous de nombreux aspects. Au delà de la réforme de la Pac décidée à Luxembourg en juin dernier, les décisions ou non-décisions de Cancun pourraient peser lourd sur le sort de l’agriculture européenne, sa capacité à se protéger, à exporter ou encore à bénéficer d’aides publiques. A l’heure où Agra bouclait son édition, les négociations ne faisaient que commencer. Mais les grands enjeux et les positions s’affirmaient clairement.
Dans le domaine agricole, le nouveau programme de libéralisation des échanges négocié à Cancun sur la base du mandat arrêté en novembre 2001 à Doha (Qatar), suppose de concilier l’inconciliable. Il faut en même temps assurer un régime particulier aux pays en développement, satisfaire les ambitions des pays en transition comme le Brésil et les pays exportateurs très libéraux du groupe de Cairns, trouver un modus vivendi entre les deux grands acteurs du marché mondial, les Etats-Unis et l’Europe, et, dans tous les cas, concilier, au niveau mondial, des agricultures très disparates.