Pourquoi InVivo devient « régisseur » d’exploitations
Gérer des fermes pour le compte de leurs exploitants, qu’ils soient retraités, ou jeunes héritiers doubles actifs. Certaines sociétés spécialisées le proposent depuis une dizaine d’années, surfant sur le développement de la délégation complète en grandes cultures (13 % des exploitations spécialisées en 2020). Des coopératives comme la Noriap ou Euralis aussi, toujours à une échelle régionale. Cette fois, c’est le groupe InVivo qui se lance à l’échelle nationale, avec un service d’« assistance à la gestion d’exploitations agricoles », nommé Sowfields, annonce-t-il à Agra Business. En test depuis juillet dans deux régions, cette offre doit s’étendre à neuf régions dans les cinq ans, espère le géant coopératif. Dans chaque région, InVivo recrutera des « régisseurs », pour épauler des exploitants ou des ETA. Pour ce faire, elle a développé un logiciel dédié, prévu pour gérer plusieurs fermes à la fois. Ce lancement marque un tournant, avec la validation du modèle de délégation par le monde coopératif. Les trois principaux syndicats agricoles s’y sont déclarés opposés.
Jusqu’où ira la délégation intégrale des travaux à un tiers ? Ce sont déjà 13 % des fermes spécialisées en grandes cultures qui la pratiquent en 2020, d’après le dernier recensement agricole. Toutes productions, cela concernerait 7 % des exploitants, soit un agriculteur sur quinze.