Bien-être animal
Le hors-sol après le « traumatisme de l’œuf »
Quel avenir pour les filières animales hors-sol (porc, volailles, veaux...) ? Renflouée par l’exceptionnelle demande chinoise, la production porcine devrait plutôt investir dans la biosécurité et la remise à niveau des élevages vieillissants, et à la marge dans le bien-être animal. Pour les éleveurs de volailles de chair, cette transition vers le bien-être animal risque de se faire à marche forcée : sous la pression des ONG animalistes, de nombreux distributeurs se sont engagés dans la démarche Better Chicken Commitment (BCC). L’histoire des poules pondeuses semble se répéter : en 2016-2017, en l’espace de quelques mois, la grande distribution avait précipité la transition de la filière, qui sortait tout juste d’une mise aux normes réglementaire. Ce « traumatisme de l’œuf » est aujourd’hui dans toutes les têtes, assorti d’une question : comment ne pas le reproduire ?
« En porcs, je pense que 2020 sera surtout consacrée à la remise à niveau des bâtiments et à la biosécurité », prédit Michel Bloc’h, président de l’UGPVB (groupements de producteurs de viandes de Bretagne). Portée par une conjoncture liée à l’exceptionnelle demande chinoise, la filière porcine semble préférer la consolidation à la transition. « La conjoncture est bonne, il faut investir massivement et moderniser les élevages », insiste M. Bloc’h.