Notre série d'été : « Cuisine et dépendances » (1/6)
Le jambon cuit, avant tout français, forcément européen
Alors que le ministre de l'Agriculture annonce une grande conférence de rentrée sur la souveraineté alimentaire, l'équipe d'Agra Presse décrypte, durant les six prochaines semaines, l'origine de produits alimentaires emblématiques. Quelles dépendances se cachent derrière une simple bouteille de vin ou un pot de miel ? De la génétique à l’emballage, des bâtiments d’élevage aux travailleurs, la rédaction passe tout en revue. Cette semaine, premier épisode de notre série « Cuisine et dépendances », avec le jambon cuit.
Les Français aiment (trop) le jambon. Plus exactement le jambon cuit : avec 185 000 tonnes en 2019, ce produit phare concentre 23 % des ventes de charcuterie. Face à cette sur-consommation de jambon, des importations – à hauteur de 20 % – sont structurellement nécessaires pour couvrir les besoins. Mais, en ce qui concerne les moyens de production mis en œuvre de l’amont à l’aval, « la filière porcine est largement autonome », estime Boris Duflot, directeur du pôle économique de l’Ifip (Institut du porc).
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