Vin
Le Parlement européen entre, à son tour, dans le vif de la réforme
C’est un projet de rapport sur la réforme du secteur viti-vinicole plutôt favorable aux thèses défendues par les trois principaux pays producteurs de vin qui a été présenté le 10 octobre par l’Italien Giuseppe Castiglione (PPE-DE) aux membres de la commission de l’agriculture du Parlement européen. Pas étonnant dans ces conditions que celui-ci suggère d’apporter pas moins de 165 modifications aux propositions de la Commission europénne. Un assez large consensus est apparu au sein des députés agricoles sur la nécessité de ne pas opérer de transfert de fonds du premier pilier (soutien des marchés) vers le second pilier (développement rural), de conserver la distillation des sous-produits de la vinification et de mettre en place des programmes de promotion couvrant aussi l’Union. La question de l’interdiction de la chaptalisation fait, en revanche, débat.
Selon le rapporteur, l’entrée en vigueur de la réforme doit être reportée d’un an. La date du 1 er août 2008 souhaitée par la Commission européenne est « irréalisable » dans la mesure où les Etats membres doivent avoir le temps de mettre sur pied leurs programmes nationaux. Originaire d’un pays du sud, M. Castiglione est prêt à s’accommoder de la suppression de l’aide aux moûts et de l’interdiction du recours au sucrage pour l’enrichissement des vins.