Les abattoirs publics pèsent sur les finances locales
Le dernier rapport de la Cour des comptes pointe du doigt la situation financière particulièrement dégradée des abattoirs publics et leur poids sur la fiscalité locale. Pour les magistrats, ces 80 établissements représentent « des charges pour les contribuables locaux rarement justifiées », car les arguments en faveur de leur maintien (soutien aux circuits courts, à la proximité, et à la qualité) ont « progressivement perdu de leur force ». La Cour plaide pour une gestion privée et collective, notamment par le développement d’abattoirs mobiles. À point nommé, un premier animal était abattu, la même semaine, dans ce type de dispositif mobile.
« Nous avons peut-être trop tardé, on aurait dû le fermer plus tôt », confie à Agra Presse Jacques Branger, deuxième adjoint en charge des finances à la mairie de Ruffec, en Charente. La commune détenait jusqu’à fin 2015 un abattoir, aujourd’hui démoli. Il est un exemple parlant de la situation des abattoirs publics français, décrite dans le rapport public annuel 2020 de la Cour des comptes, publié le 25 février.