Réforme du marché du vin
Les pays producteurs dénoncent la brutalité de l’arrachage
Les ministres de l’agriculture de l’UE, qui ont débattu pour la première fois le 18 juillet à Bruxelles de la réforme de l’organisation commune de marché du vin, ont manifesté une hostilité moins forte à l’encontre du projet de la Commission européenne que ne le craignait Mariann Fischer Boel. C’est l’ampleur du plan d’arrachage de 400 000 hectares sur cinq ans, avec la volonté, à terme, de libéraliser les droits de plantation, qui a focalisé le plus grand nombre de critiques de la part des pays producteurs. Ces derniers ont aussi contesté, mais en ordre dispersé, l’évolution des pratiques œnologiques envisagée et l’absence de proposition d’outil de gestion de marché apte à remplacer la distillation de crise dont chacun s’accorde à dire qu’elle est trop coûteuse.
Les pays producteurs de vin de l’UE ont fustigé la prépondérance accordée par la commissaire à l’agriculture, Mariann Fischer Boel, à l’ arrachage massif du vignoble pour résoudre les problèmes de surproduction. Dans la communication de la Commission intitulée « Vers un secteur vitivinicole durable », présentée le 22 juin dernier, Bruxelles prévoit un plan de destruction de 400 000 hectares sur cinq ans. Il est « maladroit» et « inopportun», a lancé le ministre français de l’agriculture, Dominique Bussereau.