Prix de l'électricité: les vertiges de l’agriculture verticale
Face à la crise énergétique, les revers de fortune s’enchaînent en Europe pour l’agriculture verticale. Le leader européen, l’allemand Infarm, a annoncé qu’il allait réduire ses effectifs de moitié, et quitter plusieurs pays, dont la France. Le champion néerlandais Future Crops a quant à lui mis la clé sous la porte il y a quelques semaines, peu de temps après son compatriote Glowfarms. L’agriculture verticale européenne vacille, essentiellement sous la pression de l’électricité chère. Cette crise intervient aussi à un moment où l’enthousiasme des investisseurs décline partout dans le monde. Tous les acteurs s’accordent pour dire que c’est la fin de « la mode » de l’agriculture verticale, selon le cycle de Gartner décrivant les phases d’adoption des technologies. Les investissements ont d’ailleurs ralenti en Europe sur le second semestre 2022, selon DigitalFoodlab. En France, les start-up cherchent à s’adapter, en optimisant ou en visant des activités à forte valeur ajoutée.
L’annonce n’a pas fait grand bruit. Et pour cause, elle a été discrète. Il y a un mois, c’est par la simple mise à jour d’un communiqué sur son site internet, que la start-up allemande Infarm a annoncé qu’elle allait fermer ses activités en France. Le leader européen de l’agriculture verticale va également quitter la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Japon. Une vraie déroute.