Anne Haller (FranceAgriMer)
« Les viticulteurs devront se positionner sur les DPU »
La Politique agricole commune (Pac) d’après 2013 se négocie actuellement à Bruxelles. Mais les règles du jeu de la négociation ont changé depuis la dernière réforme. Car le fonctionnement de la Commission européenne a évolué pour s’adapter à l’élargissement de l’UE à 27 Etats membres. L’effet de ce changement n’est pas complètement cerné, analyse Anne Haller, chargée de mission sur l’OCM vitivinicole à FranceAgriMer. Elle estime que, dans la réforme engagée, la filière viticole devra examiner, malgré ses réticences, si elle n’a pas intérêt à l’avenir à choisir un système de Droits à paiement unique (DPU). Explications.
Quels sont les changements qui interviennent dans le fonctionnement de la Commission, de nature à modifier les formes de négociations que l’on connaissait jusqu’à maintenant ?
En application du traité de Lisbonne, pour éviter un processus de co-décision très long à 27 Etats membres et en association avec le Parlement européen, la Commission européenne va maintenant avoir la possibilité de prendre des décisions en comité sur certains points. A priori, beaucoup de sujets, dans toutes les filières, peuvent être délégués à la Commission.